Il y a quelques semaines, j’ai reçu dans ma boite mail professionnelle une incitation à signer une énième lettre scientifique souhaitant alerter sur l’état actuel des écosystèmes. Avec le site Internet recueillant les signatures des scientifiques, un bref article de 3 pages (en anglais) était mentionné résumant un peu la situation actuelle et rappelant quelques chiffres clés que nous commençons à connaître. Ce qui est intéressant et que je vais plutôt vous présenter ici, ce sont les potentielles solutions proposées, du moins, les grands axes à travailler pour lutter contre le changement climatique, mais pas uniquement.
Voici l’article en question pour les curieu-ses-x, il n’est pas encore officiellement publié, d’où les quelques « xxx » présents par-ci par-là : http://scientistswarning.forestry.oregonstate.edu/sites/sw/files/climate%20emergency%20Ripple%20et%20al%20%208-6-19.pdf.
A l’heure où j’écris cet article, il y a environ 8200 signataires de la lettre. Pour signer ou avoir plus d’informations, c’est par ici : http://scientistswarning.forestry.oregonstate.edu/
Avant tout, petit rappel de la situation
Nous parlons beaucoup du réchauffement climatique dans les médias, et tant mieux, même si ce qui est raconté n’est pas toujours exact. En effet, on confond encore beaucoup la météo et le climat : ce n’est pas parce qu’il fait froid à un endroit donné que le climat de la planète entière se refroidit, et inversement. Par exemple, nous avons eu en France un printemps plutôt froid, pourtant, à l’échelle de la planète, il a fait plus chaud que d’habitude comme le montre l’image ci-dessous : on voit qu’il a fait plus froid que d’habitude en Europe (carrés bleus clairs) alors qu’en moyenne, dans le reste du monde, on voit largement une dominance de carrés rouges (plus chaud que la normal) voire rouges foncés (records absolus de chaleur).
En fait, il vaut mieux parler de changement climatique plutôt que de réchauffement climatique car même si la température moyenne de la surface de la Terre (qui représente la partie émergée de l’iceberg, mesurable) a tendance à augmenter, il n’est pas dit que certaines régions ne se refroidissent pas. Par exemple, certains prétendent que le réchauffement des océans pourrait modifier les courants océaniques ce qui pourrait plonger l’Europe dans un climat bien plus froid qu’il ne l’est actuellement. En effet, Montréal est environ à la même latitude que Chambéry, ou Bordeaux, et il fait pourtant bien plus chauds chez nous qu’au Québec, c’est entre-autre grâce aux courant océaniques chauds qui remontent en Europe. Enfin, nous savons aussi (n’en déplaisent aux climato-sceptiques et autres complotistes en manque de plot twist) que l’activité humaine est responsable de ce changement brusque, notamment à cause des émissions de gaz à effet de serre (voir figure ci-dessous).

Malheureusement, ce n’est pas l’unique problème auquel fait face la biosphère. En effet, nous sommes à l’origine de tout un tas d’autres impacts sur l’environnement dont certains ont été quantifiés par Steffen et son équipe en 2015 comme vous le voyez sur l’image ci-dessous issue de son article.

Nous voyons ici plusieurs limites au-delà desquelles les cycles naturels et la biosphère seront altérés sans aucun possible retour en arrière. Lorsque la couleur est verte, il est encore possible d’inverser la tendance, en orange, on ne sait pas bien, et en orange foncé, il y a peu voire pas du tout de chances de pouvoir faire demie tour. Bon, il faut noter que plusieurs éléments n’ont pas encore été calculé pour l’ensemble du globe, et que l’étude commence doucement à dater, nous devrions aujourd’hui être un peu pire dans tous les domaines.
Néanmoins, vous pouvez remarquer que le changement climatique n’est a priori pas le pire problème auquel nous devons faire face : l’intégrité de la biosphère (qui inclue en gros le fonctionnement normal des écosystèmes et la biodiversité), les cycles des nutriments utilisés principalement en agriculture (surtout l’azote N et le phosphore P), ou bien la destruction et/ou le changement d’utilisation des terres naturels, semblent être des problématiques encore plus graves, comme quoi !
Focalisons-nous encore un peu sur le changement climatique, même si, vous le verrez, il paraît peu probable de réussir à contrer les effets du changement climatique sans profondément mettre en place des solutions pour tous les autres problèmes car leur cause est la même : notre mode de vie.
Voici quelques figures issues de cet article résumant les différents indices mesurés par plusieurs équipes de scientifiques à travers le monde et compilés par les auteurs

Rapidement, que voyons-nous ? La population humaine augmente (a) mais la fertilité baisse (beaucoup, b), le nombre de bêtes destinées à la consommation de viande augmente (c, d), la croissance se porte bien (e), la déforestation augmente extrêmement rapidement (f), la disparition de la forêt amazonienne qui avait tendance à baisser repart à la hausse depuis Bolsonaro (g), les consommations d’énergie augmentent (h), tout comme le trafique aérien (i) ou le CO2 (k); bref, je ne vais pas m’attarder sur les courbes représentant l’économie du carbone que je ne comprends pas bien et dont l’intérêt profond m’échappe.

Un autre tableau cette fois plus axé sur les impacts et mesures du changement climatique en passant par la température, la fonte des glaciers, l’acidification des océans, les événements climatiques extrêmes etc. La prochaine fois que vous voyez un climato-sceptique, vous avez au moins de quoi lui fournir des données 🙂
Bon, de toutes manières, si vous lisez cet article, vous savez probablement ce qu’il se passe, en gros. Les auteurs précisent quand même que tous ces changements semblent apparaître plus rapidement que l’on ne le pensait jusqu’à présent et même certaines prévisions de l’IPCC (du GIEC en français) se sont avérées en deçà des mesures des années suivantes. Les auteurs suggèrent donc 6 défis qu’il nous faut réussir si nous souhaitons endiguer le changement climatique et limiter les dégâts sur l’environnement. Je vais détailler un peu ces 6 grands axes en les précisant un peu plus qu’ils ne le sont dans l’article. Attention, il est très TRÈS idéaliste de penser que nous pouvons complètement inverser la tendance, le mal est déjà fait et l’idée est simplement d’éviter que ce soit pire. Les espèces disparues ne reviendront jamais peupler la Terre, les habitats détruits ou pollués ne pourront pas revenir à un état stable et diversifié dans un futur plus ou moins proche, la température va continuer de monter même si nous stoppons complètement les émissions de carbone à cause des « rétroactions positives » etc. Ce dernier terme barbare est très important pour comprendre le réchauffement climatique et désigne en fait l’emballement des systèmes. Par exemple, plus il fait chaud, plus les glaciers fondent, donc plus la surface des terres et des océans chauffent (effet d’albédo : une surface sombre chauffe alors qu’une surface claire comme les glaciers non), donc plus il fait chaud, donc plus les glaciers fondent etc. Plus il fait chaud, plus il fait chaud, en gros.
Les 6 challenges de l’humanité
Premier défi : l’énergie
Je ne vais pas m’attarder sur ce point car je ne le maîtrise pas bien, mais les auteurs signalent qu’il faut impérativement sortir des énergies fossiles (évidemment polluantes) pour mettre en place plus d’énergies « propres » que vous connaissez bien (éolien, hydroélectrique, même le nucléaire). Les auteurs précisent aussi que les pays riches et développés devraient financer et aider les pays plus pauvres qui dépendent encore plus des énergies fossiles.
Cela paraît tout de même utopique. Autant il serait vraisemblable de pouvoir créer de l’énergie « propre » pour une utilisation domestique de l’électricité (et encore !), autant il me paraît plus difficile à imaginer tous les transports aériens ou navals passer à l’électrique, énergie qui est difficile à produire et à conserver. De plus, il ne faut pas croire que les énergies « propres » le sont totalement et certains métaux utilisés dans les batteries électriques (Lithium par exemple) sont rares, non renouvelables et loin d’être recyclables à 100%. Enfin, il est souvent reproché aux énergies propres de dépendre des énergies fossiles pour concevoir leurs pièces détachés, à tord ou à raison car il est pour le moment difficile de concevoir quoi que ce soit sans consommer des énergies fossiles polluantes. Dans l’immédiat, la seule solution plausible reste d’utiliser moins d’énergie, de l’économiser, voire de taxer le carbone là où il est le plus émis (ou de proposer des alternatives !).
Deuxième défi : les polluants à courte durée de vie
Il s’agit là de limiter drastiquement les polluants qui ont une durée de vie courte afin de rapidement réduire le réchauffement climatique. Par exemple, les gaz cités dans l’étude sont le méthane, principalement rejeté par les animaux d’élevage et le protoxyde d’azote, rejeté par les engrais chimiques.
Et oui, les végans et végétariens ont raison, qu’on le veuille ou non. La consommation de viande industrielle est terrible pour l’environnement, pas géniale pour la santé et très discutable éthiquement (notamment si on pense aux conditions de vie des animaux) ! Mais concentrons-nous ici sur l’environnement et plus particulièrement sur l’agriculture, principalement responsable de l’émission de deux des plus importants gaz à effet de serre : le méthane (CH4) et le Protoxyde d’azote (N2O, et ce n’est pas drôle). Le méthane est quasiment exclusivement émis par les animaux d’élevage et possède un pouvoir d’effet de serre bien plus grand que le CO2 (environ 25 fois plus grand). De même, le protoxyde d’azote (Nitrous Oxide), qui possède un pouvoir chauffant 300 fois plus fort que le CO2, est émis par l’épandage d’engrais chimiques pour les cultures. Ces deux derniers gaz, présents en relative faible quantité dans l’atmosphère, ont pourtant un impact très fort sur le réchauffement climatique. En effet, alors qu’il y a environ 400 ppm (particules par million) de CO2 dans l’atmosphère, nous trouvons aussi 1.8 ppm de méthane et 0.330 de N2O. Grâce à un rapide et très simple calcul de maths, nous trouvons que le CO2 est donc responsable de 73% du réchauffement climatique, le N2O de 18% et le méthane de 8.5% (environ) (données = https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_%C3%A0_effet_de_serre et https://www.esrl.noaa.gov/gmd/ccgg/trends/#global )
Pour autant (et heureusement) le méthane et le N2O ont une durée de vie plutôt courte et sont généralement absorbés au bout d’une dizaine d’année pour le méthane et une centaine d’année pour le N2O. Le CO2 lui peut mettre plusieurs centaines, voire milliers d’année avant d’être absorbé, durée durant laquelle il continuera de chauffer l’atmosphère même si nous stoppons nette les émissions. Donc, si nous limitons drastiquement la consommation de viande industrielle (j’insiste sur le mot « industrielle ») et que nous arrêtons tous les engrais chimiques en agriculture, nous pourrions diminuer en quelques décennies le réchauffement d’environ 25% (environ 8% en 10-15 ans et le reste progressivement en une centaine d’année).
Cependant, comme vous le voyez dans le graphique ci-dessous, les émissions de CO2 sont actuellement énormes alors que c’est le gaz qui restera le plus longtemps dans l’atmosphère…

Troisième défi : la nourriture
Je vous l’avais dit, toutes ces problématiques sont entremêlées et inter-dépendantes. Ici, les auteurs rappellent qu’une consommation moins importante de viande permettrait de réduire la quantité de bêtes en captivité et donc de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et notamment le méthane comme expliqué juste au-dessus.
Selon la FAO, environ 75% des terres agricoles servent soit à faire paître les animaux, soit à cultiver de la nourriture pour nourrir ces mêmes animaux, qui sont responsables d’environ 15% des émissions de gaz à effet de serre (voir figure ci-dessus et figure ci-dessous). Vous voyez le tableau ? Cela signifie que seul un quart des terres agricoles produisent de la nourriture directement pour les humains. Alors bien sûr, il est possible de tordre un peu les chiffres dans tous les sens, il n’en est pas moins que l’effet des animaux destinés à la consommation sur l’environnement et le réchauffement est grand, et qu’il y a encore potentiellement de la place pour cultiver de la nourriture pour l’homme, même si la population continue d’augmenter.

Avec la réduction des surfaces destinées au pâturage et de celles destinées à cultiver de la nourriture pour les animaux, nous pourrions donc augmenter la production de nourriture pour nous-même et renaturaliser des zones pour satisfaire le quatrième défi (sauver la biodiversité) et piéger le carbone atmosphérique. J’ajouterai quand même que nous gaspillons environ 1/3 de la nourriture produite, cela signifie qu’avec notre seule production actuelle, nous pourrions nourrir environ 10 milliards d’êtres humains si le gaspillage était nul. Si nous augmentons les surfaces de production pour nous-même (sans déforester, du coup) et que nous arrêtons le gaspillage, il y a ainsi la possibilité d’améliorer nos méthodes de production, d’accepter les pertes, ne pas baser toute l’agriculture sur le rendement et donc arrêter les intrants (engrais, pesticides) qui sont un désastre pour la biodiversité et qui participent directement aux émissions de N2O comme expliqué au point précédent. Il faut drastiquement changer le système agricole mondial, relocaliser la production et diversifier les cultures tout en laissant des zones plus ou moins naturelles afin d’améliorer la connectivité entre les habitats et servir de refuges pour la biodiversité.
Revoir ce système agricole est un défi immense mais les résultats sont plus qu’encourageants : baisse de 25% des émissions de gaz à effet de serre en quelques décennies (méthane, N2O), réduction du CO2 utilisé dans les transports de nourriture en mangeant local, réduction de la pollution aux plastiques car des fruits et légumes achetés chez le producteur n’ont pas besoin de protection plastique, support à la biodiversité en laissant des zones naturelles, en supprimant les intrants etc.
Quatrième défi : sauver la biodiversité
Il fallait bien en parler à un moment. Sans entrer dans les problèmes liés à la perte de la biodiversité qui ont déjà été largement développés dans la série de 3 articles « définition, menaces et protection de la biodiversité » (partie 1 : l’effondrement de la biodiversité ; partie 2 : les changements globaux et la biodiversité ; partie 3 : protéger la biodiversité au mieux), il est vrai que les plantes consomment du CO2 pour leur croissance. Donc, planter des arbres et restaurer des habitats naturels permettent directement de piéger du carbone. Néanmoins, quelques explications et précisions sont de mises.
Il y a quelques semaines, un (nouvel) article un peu sensationnel a fait le buzz dans les journaux et sur le net. Les collègues de l’université de Zurich ont publié un article appelé « The global tree restoration potential » où ils proposent de planter 500 milliards d’arbres supplémentaires, ce qui permettrait de palier à environ 25% du carbone présent dans l’atmosphère. Cette solution est extrêmement sexy et semble presque facile mais… Il y a plusieurs limitations. Tout d’abord, nous l’avons déjà vu dans un autre article publié récemment, des plantations d’arbres destinées à la consommation ne servent strictement à rien. Lorsque les arbres meurent et sont dégradés ou sont brûlés, le carbone qu’ils ont absorbé pour pousser est relâché dans l’atmosphère. Il faut donc des arbres vivants et en croissance pour stocker le carbone. Il faudrait donc laisser les forêts repousser naturellement ou reforester de manière intelligente pour ne pas condamner la biodiversité locale. Malheureusement, les plans de reforestations sont coûteux et souvent difficiles à mettre en place car les habitats sont tellement dégradés, que la forêt n’arrive plus naturellement à repousser. Enfin, et les auteurs le signalent, le changement climatique pourrait rendre certaines zones simplement inhabitables par les forêts, malgré tous les efforts du monde, car le climat n’est plus favorable à ce type de milieux.
Critiquer est facile mais ce défi est plus important qu’il n’y paraît car il permettrait de résoudre quasiment tous les problèmes environnementaux que nous avons vu au début de l’article. Si la renaturalisation des milieux est faite correctement (et c’est un grand « si »), cela permettrait de réduire les changements climatiques, d’aider la biodiversité, de relancer un minimum les cycles des nutriments et de restaurer des espaces dégradés. Ces 4 sujets représentent les plus gros problèmes auxquels la planète fait face. Plutôt que de planter des forêts à l’autre bout du monde pour cela, il vaut mieux remettre un peu de nature partout : dans les villes, les jardins, les champs etc. Nous parlons beaucoup des forêts mais les océans piègent la majeure partie du carbone (jusqu’à 80% sur le long terme) et il faut aussi s’assurer du bon fonctionnement de ses écosystèmes et limiter la pollution et la surpêche. Sur la terre, les zones humides piègent énormément de carbones et possèdent une biodiversité exceptionnelles, elles ont pourtant réduites de près 90% dans certains pays d’Europe au cours des derniers siècles…

Cinquième défi : l’économie
C’est un peu le nerf de la guerre. Les auteurs signalent que notre société et notre économie est basée sur la croissance, qui elle même est basée sur l’extraction de denrées, matériaux en tout genre et la surexploitation des ressources. Les objectifs ne devraient pas être calqués sur l’argent mais plutôt sur le bien être humain, environnemental et sur la réduction des inégalités.
Cela paraît très utopique mais pour autant ce n’est pas insensé. Le modèle économique actuel atteint ses limites et n’est plus aussi pertinent qu’il y a 50 ans. Malheureusement, la croissance est directement indexé sur le cours du pétrole et créer une économie indépendante des énergies fossiles semble pour le moment plutôt compliqué à imaginer. Néanmoins, abaisser son niveau de consommation est un excellent moyen pour lutter, à son échelle, contre ce problème !
Sixième défi : la population
Les auteurs finissent par ce défi, par ailleurs légèrement tendancieux mais nous y reviendrons, qu’est la stabilisation de la population mondiale. Ils rappellent qu’actuellement, la population d’humain augmente d’environ 200 000 nouvelles têtes par jour, soit 80 millions de personnes par an, environ. Limiter la population, c’est limiter la consommation de millions d’individus et donc limiter les émissions de gaz à effet de serre et les impacts sur la biodiversité.
Oui… et non. C’est vrai, mais un peu trop facile à mon sens car ce sont les pays les plus pauvres qui ont la plus grande natalité et c’est un peu dédouaner les pays riches et industrialisés que de rejeter la faute du réchauffement climatique sur la surpopulation uniquement. De plus, il est un peu trop simple de se dire que nous pourrions être 3 fois moins nombreux et continuer notre style de vie actuelle en polluant et en détruisant la biodiversité. Ce qu’il faut changer, c’est notre mode de vie dans sa globalité et non compter sur une baisse de la population.
De toutes manières, la baisse de la natalité va prendre du temps, il faut des connaissances, des infrastructures, de l’éducation etc. Nous ne pouvons de pas attendre trois ou quatre génération pour commencer à régler le problème du changement climatique. Enfin, si vous regardez les tableaux avec les courbes présentées plus haut, vous verrez que la fécondité moyenne est très basse et tend à baisser jusqu’à stabiliser la population mondiale dans quelques décennies.
En conclusion
C’était un long article ! Mais j’imagine qu’après avoir lu tout cela, vous vous rendez compte que les solutions existent, nous les connaissons, il suffit de les appliquer. Il est assez difficile de représenter clairement les problèmes auxquels nous faisons face car ils sont tous liés et il est un peu stupide, voire utopique, d’essayer de n’en traiter qu’un, ou deux, en espérant que tout va se calmer naturellement. Je trouve que la manière dont les auteurs ont présenté les différents défis est intéressante car en développant un tout petit peu, on peut voir tous les liens qui existent entre le changement climatique, la catastrophe écologique et nos modes de vie. Alors certes, certains pourront penser que le réchauffement climatique est trop médiatisé par rapport à d’autres urgences environnementales, mais cela peut aussi permettre à des personnes de s’intéresser à ces sujets.
Il est certain que la majorité des gros changements sociétaux que nous devons entreprendre concernent avant tout des décisions politiques, qui seront parfois restrictives voire impopulaires pour les particuliers ou les entreprises (taxer le carbone là où il est le plus émis ou créer des alternatives, limiter les importations de fruits et légumes hors saison, se priver de certains buisness, taxer les produits industriels venant de loin et au contraire subventionner les produits locaux etc.). Individuellement, cela signifie se priver d’un certain confort auquel nous avons été un peu trop habitué.
Il y a aussi tout un tas d’actions que l’on peut faire individuellement, pour aider et aller dans la bonne direction, parmi elles : manger moins de viande et exclusivement locale, faire attention à ce que l’on achète en général, revoir sa consommation et son mode de vie (voyages, téléphones, électricité etc.), arrêter le gaspillage alimentaire ou énergétique, réduire sa production de déchets (sachets plastiques, déchets compostables), et parler de tout cela à vos proches et à votre entourage ! Mais cela fera l’objet d’un prochain article sur le site …
N’oubliez pas de transférer la lettre aux chercheurs et étudiants de votre entourage et de la signer =)
Désolé pour le petit pavé et enjoy !