Bonjour à tous,
Ces dernières semaines, j’ai passé la majorité de mon temps à rempoter, diviser, bouturer et semer le maximum de plantes en prévision des futures expositions que je ferai au printemps. Néanmoins, j’ai profité d’un rayon de soleil pour prendre quelques photos macro avec mon nouvel appareil photo muni d’une lentille macro.
Certains Sarracenia ont gardé des pièges encore très productifs en nectar !
Un hybride personnel
Les plantes commencent à se réveiller dans la serre !
Drosera spatulata
Drosera binata var multifida « small »
Boutures de Pinguicula mexicaines
Semis de Byblis liniflora, les graines étaient âgées de plusieurs années et ont toutes germé en quelques jours !
De jolis Phalaenopsis actuellement en fleur !
Parlons maintenant de la germination des fameuses Caiophora chuquitensis.
Pour rappel, en milieu naturel, elle ressemble à cela :
Cette plante ne semble pas exister en culture, je n’ai donc trouvé aucun conseil pour la faire pousser. La germination était facile (ce qui était prévisible en fait, voir plus bas) mais sa croissance risque d’être plus difficile aux vues des conditions dans lesquelles elle pousse en milieu naturel : journées très chaudes et ensoleillées, nuits froides et venté, peu d’eau et un substrat quasiment exclusivement composé de sable.
J’ai donc expérimenté deux types de substrat plus ou moins drainant :
– 50% terreau classique, 15% d’un mélange perlite/vermiculite, 20% de sable non calcaire fin et 15% de sable de rivière très fin (du type sable de plage).
– 30% de terreau spécial « germination », 50% de sable non calcaire fin et 20% de sable de rivière très fin.
J’ai repiqué les plantules de la photo dans deux types de contenant qui vont baigner dans quelques centimètres d’eau, au moins pour les premières semaines le temps que le système racinaire se développe correctement. Cela signifie que l’humidité du substrat sera donc différent :
– Des pots carrés en plastique de dimension 10x10x11 cm, qui garderont une bonne humidité car environ 1/4 du pot baignera dans l’eau
– Des pots carrés en plastique de dimension 10x10x22 cm, qui garderont une humidité plus faible puisqu’ils sont plus hauts.
Enfin, la moitié des pots ira dans la serre en plein soleil où il fait encore froid la nuit (légères gelées dehors) mais très chaud la journée, et l’autres moitié ira dans la salle de bain où la lumière est tamisée et la température constante autour de 20°C.
D’après mes premières observations, les plantules se développent lentement car depuis leur germination il y a 3 semaines, elles n’ont pas dépassé le stade des deux cotylédons. De plus, elles ont l’air d’avoir besoin de beaucoup d’eau, ce qui est contre intuitif par rapport aux conditions que j’ai pu observer dans la nature où il pleut moins de 200mm d’eau par an, répartis en quelques semaines. En effet, j’ai tenté de repiquer des plantules dans un substrat qui n’était pas très humide (pas sec non plus), elles ont séché en une nuit.
La germination se devait d’être facile. Les graines ont besoin d’eau pour germer et en milieu naturel, la fructification a lieu juste avant la saison des pluies. On peut donc penser que les graines tombées à terre germent immédiatement, sinon elles doivent attendre l’année suivante pour profiter des rares averses. En revanche, je n’ai pour le moment pas réussi à faire germer Hoffmannseggia minor qui pousse sur les plages salées du salar d’Uyuni, mais qui semble fleurir pendant la saison des pluies…
Je vous tiendrai au courant de leur développement, en attendant, je repars pour un peu plus d’un mois en Bolivie…
Enjoy !