Lors de mon voyage en Andalousie, je comptais visiter un site connu comme étant un des rare spot naturel de Drosophyllum lusitanicum. Malheureusement je n’ai jamais réussi à trouver sa position exacte sur le net, tout ce que je possédais était une photo dudit site et sa position géographique très approximative, autours de la ville d’Ubrique.
Ainsi, en chemin, nous sommes passés par le parc de Los Alconados quand soudain, au bord de la route j’aperçois ….
Je ne savais pas qu’il existait d’autres sites ! Du coup, en m’aventurant un peu dans le maquis j’en ai trouvé un peu partout, poussant en compagnie des bruyères et autres plantes épineuses, voilà le site :
Pour vous donner une échelle :
Ce qui m’a marqué en premier lieu, c’est qu’il y a beaucoup de plantes séchées, très probablement par manque d’eau. En effet, la terre est très sèche, il ne pleut jamais, ou presque, en été, et tous les spécimens que j’ai rencontré poussait clairement en plein soleil. Les zones ombragées ne semblent pas ou peu propice à son développement.
Néanmoins, il arrive régulièrement que des brumes se forment en début de matinée et ce doit être la seule source d’eau pendant l’été. Il faudrait essayer une méthode similaire en culture, un arrosage très rare par le pot (et uniquement via une soucoupe) mais une vaporisation quotidienne des feuilles… A suivre donc.
Au niveau du substrat, il y a très peu (voire pas du tout) de matière organique (sauf en surface), il est exclusivement composé de sable très fin, compact et friable parsemé de plus gros morceau. Je n’ai malheureusement pas pu tester s’il était calcaire ou non, mais cela ne m’étonnerait pas qu’il le soit. Un jeune plant de quelques mois :
Un autre point qui m’a rapidement sauté aux yeux, la taille des plantes. Je ne connais pas bien le Drosophyllum lusitanicum, mais il me semblait que c’était une plante plus ou moins arbustive pouvant atteindre le mètre de hauteur. Ici ce n’est absolument pas le cas, toutes celles rencontrées faisait une vingtaine de centimètre (échelle avec mon portable), de la taille d’un gros Byblis liniflora en somme. J’ai alors pensé que la population devait être jeune, mais j’ai ensuite trouvé plusieurs plantes qui portaient des hampes florales, de la même taille. Je ne sais donc pas si cette population est plus petite que les autres qui ont pu être rencontrées dans la région ou alors si les conditions climatiques sont « borderline » et ne permettent pas un développement complet… J’ai récolté quelques graines que j’ai semé, je verrai si en culture avec de bonnes conditions, les plantes adoptent une taille normale ou non. A suivre aussi !
Plantes en fleur (qui ne semblent pas être annuelles du tout)
Je n’ai finalement jamais trouvé le site que je recherchais, mais j’ai eu beaucoup de chance de trouver celui-ci !
Quelques photos des plantes rencontrées pour terminer.
Un spécimen à l’allure étrange…
Enjoy !
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